Le 18 mars est un jour important dans le calendrier Gnostique. C'est le jour du Martyre du dernier Grand Maître des Pauvres Compagnons du Temple de Salomon ou Templiers et il est précédé de près par celui du Martyre des Saints Cathares Gnostiques le 16 mars ou Jour de Montségur.
Au fil des ans, la question de savoir si les Templiers étaient ou non des hérétiques et quelle était la nature de cette hérésie a fait couler beaucoup d'encre. Cependant, ce qui ne fait aucun doute, c'est que Jacques Burgundus DeMolay est devenu un symbole durable du droit à la liberté de religion et de culte. Il a été utilisé comme symbole de ce droit sacré dans des degrés maçonniques tels que ceux des Templiers du Rite d'York et certains degrés basés sur le Rite écossais. Nous ne saurons jamais vraiment s'il y a eu un lien historique entre les Templiers historiques, le gnosticisme et les Maçons, mais ce qui est peut-être plus important, c'est que Jacques DeMolay est un exemple de sang-froid, de courage et de force sous la terrible persécution des forces cléricales et laïques qui s'acharnent à détruire la libre pensée.
Jacques Burgundus DeMolay est né à Molay, en Haute-Saône, dans le comté de Bourgogne, et à l'époque moderne dans la région de Franche-Comté, dans le nord-est de la France. Il est né, comme la plupart des chevaliers templiers, dans une famille de petite ou moyenne noblesse. Il est suggéré qu'il a été adoubé chevalier à l'âge de 21 ans en 1265 et l'on sait qu'il a été exécuté en 1314, à l'âge d'environ 70 ans. Si ces dates sont correctes, elles permettent de penser qu'il est né vers 1244.
Après avoir été longtemps Grand Maître, DeMolay se rendit à Paris le 12 octobre 1314, où il était porteur de cercueils aux funérailles de Catherine de Courtenay, épouse du comte Charles de Valois, et belle-sœur du roi Philippe. Par conséquent, Philippe a probablement attendu cet événement avant la répression finale contre les Templiers pour s'assurer qu'il pourrait capturer DeMolay. Lors d'un raid à l'aube du vendredi 13 octobre 1307, Molay et soixante de ses frères chevaliers templiers sont alors arrêtés.
DeMolay, parmi d'autres membres de haut rang de l'Ordre, est gardé en prison pendant 7 longues et misérables années dans les pires conditions et sévèrement torturé. Ces 7 années ont fait de lui un fantôme de lui-même. Malgré cela, à la fin de son existence affamée, il abjura tous les faux aveux qu'il avait faits sous la torture des inquisiteurs et monta à l'échafaud la conscience tranquille. S'il avait été un hérétique et un gnostique, il est mort comme tel, avec une incroyable bravoure.
Le 18 mars 1314, sur l'échafaud devant Notre-Dame, Jacques de Molay, Geoffroi de Charney, Maître de Normandie, Hugues de Peraud, Visiteur de France, et Godefroi de Gonneville, Maître d'Aquitaine, reçoivent la sentence convenue par les cardinaux. Compte tenu des délits que les coupables avaient avoués et confirmés, la pénitence imposée était conforme à la règle - celle de l'emprisonnement perpétuel. L'affaire était censée être terminée lorsque, à la consternation des prélats et à l'étonnement de la foule assemblée, Jacques de Molay et Geoffroi de Charney se levèrent pour dire qu'ils avaient été coupables, non pas des crimes qui leur étaient imputés, mais d'avoir trahi bassement leur Ordre pour sauver leur vie. Ils affirmèrent que l'Ordre était pur et saint.
En réponse, les chanoines les ont immédiatement déclarés hérétiques récidivistes et condamnés au bûcher sans audience. Le même jour, au coucher du soleil, une pile est érigée sur une petite île de la Seine, l'île des Juifs, près du jardin du palais. C'est là que de Molay, de Charney, de Gonneville et de Peraud furent lentement brûlés, refusant toute offre de pardon ou de rétractation, et supportant leur supplice avec un sang-froid qui leur valut la réputation de martyrs auprès du peuple, qui, selon la légende, recueillit avec vénération leurs cendres comme reliques.
Prions donc, en tant que Communauté Gnostique Unique et Église Gnostique Unique, pour que jamais la tyrannie subie par Jacques DeMolay ne règne à nouveau sur les cœurs, les âmes et les corps de l'humanité. Que le Divin Aeon Christ, le Seigneur de la Liberté et la Sainte Mère, auxquels DeMolay était si dévoué, et Saint Jean leur Patron, les chérissent pour toujours dans les Myriades Salles du Saint Plérôme ; et que nous, Gnostiques, puissions imiter leur Courage et leur Chevalerie Spirituelle et toujours faire passer la Vérité avant l'orgueil, la Liberté avant le pouvoir et la Liberté de Pensée avant l'orthodoxie. Sous le signe de la Liberté Gnostique, l'esprit de Jacques DeMolay vaincra ! Amen.
- Révérend M. Mathieu Ravignat
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